GRA 11 - Crèche la Chapelle-Les-Sciers, Lancy GE

Années 2011
Tailles S
Client Ville de Lancy
Coût 9 Mio. CHF
Architectes IPAS Architectes SA
Typologies Education
Coopération Sancha + Associés SA, TP SA, PAB sàrl
Statuts Projet
Commission Concours
© Visualisations Salvatore Chillari
Team Egger Michel
Ott Eric
Desaules Michael
Chevrier Pauline
Lieu Lancy GE

Information

Programme:

Espaces communs adultes/enfants, Groupe 4 mois - 1 an (2 groupes de 8 enfants), Groupe 1-2 ans (2 groupes de 11 enfants), Groupe 2-3 ans (2 groupes de 14 enfants), Groupe 3-4 ans (2 groupes de 15 enfants), Aménagements extérieurs

Description:

Barbapapa s’adapte à toutes les situations. Barbapapa utilise sa capacité à morphoser son anatomie pour définir des réponses à chaque nouvelle situation. Par ses multiples transformations, Barbapapa démontre que la forme suit la fonction ; tour à tour il devient escalier, avion, maison etc… De nos jours, la structure sociale s’est tellement complexifiée qu’elle a atteint un état liquide ; les familles, les relations sociales se dissolvent dans un arc-en-ciel de scénarii différents. La société s’émiette dans un nuage d’externalisation ; les communautés, les hommes doivent s’auto-organiser et s’adapter constamment à des structures qui se disloquent : par la force des choses nous sommes tous devenus des Barbapapa. Le site est taillé dans l’écorce terrestre, imprégné par la présence de ses arbres. Son ciel est étoilé d’un artifice de feuillages, coloré par le passage des saisons. Ici l’atmosphère est teintée par la présence opulente de la nature. L’homme ne cesse de traiter la nature avec rudesse et brutalité. Il est nécessaire aujourd’hui de la travailler avec moins de négligence, développer notre faculté à l’aimer, la regarder avec un œil neuf. Sans un changement d’attitude il sera impossible de sauver ce monde, aucun des deux ne pourra survivre sans une sympathie mutuelle. ‘Hup, hup, hup, barbatruc’… d’une simple pensée et le projet ‘Barbapapa’ se soustrait aux éléments existants, associe l’éveil de la nature à celui des enfants, instaure un élan de fraternité entre l’enfant et le parc. Chaque esprit se construit par lui-même une maison, et par-delà sa maison un monde, et par-delà son monde un ciel ; alors quoi de mieux pour l’enfant que d’imaginer un lieu ou maison et nature ne font qu’un, ou il devient difficile de définir où la crèche commence, ou le jardin se termine, tant ils font un ensemble insécable… ‘Comment voulez-vous qu’un enfant laboureur, si on lui prend sa terre, puisse vous offrir ses fleurs, ses fleurs…’ (Barbara ; l’enfant laboureur) Enfin, il ne s’agit pas seulement de dresser une crèche, de la bâtir, mais de lui donner l’expression d’un visage vivant, de l’habiter. La nature, comme l’esprit n’est pas figée, mais fluide et souple ; c’est pourquoi l’aménagement intérieur est développé avec des formes libres, liquides, des espaces qui expriment la liberté d’action, le mouvement, la vitalité de l’inertie ; pour que les vertus de l’éducation ne soient pas la doctrine, mais l’éveil…