IFO 03 - Restaurant Lacustre, Neuchâtel NE

Années 2003
Tailles S
Client Jaecky Halimi Yann Engel – Tourisme Neuchâtelois
Coût 5 mio. CHF
Architectes IPAS Architectes et Planificateurs SA
Typologies Commerce
Coopération Yann Engel - Tourisme
Statuts Projet
Commission Mandat direct
© Visualisations Salvatore Chillari
Team Ott Eric
Egger Michel
Chillari Salvatore
Jeanneret Delphine
Lieu Neuchâtel, NE

Information

Description:

Le monde ne cesse d’être répertorié, cartographié, documenté; jour après jour, il devient plus accessible à notre regard. De nombreuses villes l’ont compris et empruntent l’architecture comme vecteur visuel pour transmettre au monde ce qui fait leur attraction. Les pensées vont et viennent, mais les lieux persistent et avec eux un type particulier d’identité humaine. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre soin de notre lieu, et parfois, de défaire et refaire ce monde banal, ce conformisme qui annihile toute émotion pour ne gêner personne. Accéder à l’inaccessible, accepter nos élans qui savent mieux que la raison, disent plus vrai que nos règlements, luttent contre les barrières, les limites de nos peurs. Le projet que nous vous proposons vient spontané et intransigeant. Il tire sa légitimité d’une lucidité intraitable : Neuchâtel a besoin de s’enivrer d’utopie, de folie, de magie… et pourquoi pas de la force de notre délire. Notre inspiration provient de la plate-forme de feu ballon captif sis au sud-ouest du vieux port de Neuchâtel. L’aspect urbain : La ville de Neuchâtel est une demoiselle à la peau dorée ; étendue sur le rivage elle prend ses aises, les bras allongés le long du rivage, la position de croix. A ces pieds, le lac qu’elle ne touche pas parce qu’on lui a dit que ce n’est pas bien. Elle n’ose pas obéir aux émotions qu’appelle le lieu, transgresser ce formalisme, ce geste pur sans compromis qui viendrait la rafraîchir. Alors que, dans ce geste c’est le savoir vivre de toute une cité qui se forme, l’identité de chaque habitant qui se forge ; comme l’horloge serrée au poignet qui indique à quelle heure on vit… Le quai Osterwald représente l’unique endroit de Neuchâtel où l’espace bâti de la ville touche le lac. Chaque lieu a son mouvement, celui du quai représente l’allure de la promenade. D’un côté la ville et le stress du trop plein urbain, de l’autre le lac, le dégagement, la détente, la récréation. Les activités se répartissent de part et d’autre, se distribuent selon les besoins et les plaisirs. L’emplacement de la plate-forme trouve dans sa situation le juste ton. Elle offre un espace aux frontières de l’architecture et de la sculpture ; elle répond à la ville, aux usagers du quai et à sa propre destinée. Elle vit en harmonie avec ce qu’elle a à offrir : une allure paresseuse, un coin adoucis pour s’éloigner des autres, un lieu qui n’a qu’un seul frisson, un ciel qui n’a qu’un horizon. A cet endroit précis c’est cette vie qu’elle a à offrir. Cette plate-forme représente ce pied dans l’eau, le trait d’union entre la ville et le lac, l’espace tactile qui pénètre cette opacité liquide ; comme un cri lâché dans le ciel, elle nous ramène à la richesse absolue de Neuchâtel : le lac et ses couleurs chatoyantes, les Alpes et son horizon déchiré… Une archisculpture : C’est une occasion unique offerte au neuchâtelois de montrer qu’ils sont capables de s’ouvrir à la vie, et d’agir sur elle. D’offrir aux habitants et aux visiteurs une architecture vivante, des espaces en tension qui exaltent les moments d’espoir et de réelles émotions, un fond de délices et de certitudes à s’éloigner du commun et de l’habituel. Une esthétique de la nature comme élan à cette folie. Des arrondis, des courbes où l’œil glisse, où le corps se repose, se prolonge dans le paysage. Cet instant magique où la nature nous touche au plus profond de notre être parce qu’elle commence à être habitée.