MEY 19 - Ramures - Groupe scolaire ES2, Meyrin GE
Années | 2019 |
Tailles | XL |
Client | Canton de Genève |
Coût | 85 mio |
Architectes | ipas architectes et planificateurs SA |
Typologies | Education |
Statuts | Projet |
Commission | Concours |
© Visualisations | Dunedin Arts AG |
Team | Ott EricEgger MichelMarconato LoïcBirovescu Oana |
Lieu | Meyrin GE |
Information
Description:
Le quartier est une ville verte, une ville non pas désurbanisée mais délimitée par ces falaises ‘bâties’ ouvrant sur la campagne, dressées pour contempler le paysage, pour trouver la quiétude de celui qui prend de l’altitude. Dans cette ville l’espace public est un artefact de nature, constitué de pelouses, de terrains de sports, de place de jeu. D’une nature humanisée qui se différencie de la campagne avoisinante. Meyrin est constitué d’une mosaïque de nature : nature-jardin, nature-rural, nature-forêt et enfin dans le lointain nature-paysage. Le site d’intervention se caractérise par une géographie définie par un bosquet et une douce pente s’élevant en direction de la campagne ; Il est un entre-deux lieux, il est la transition entre nature-jardin et nature-rural. Concept : La beauté du site, de ce quartier se caractérise par un kaléidoscope végétal. Raison pour laquelle notre intervention s’inspire de ce jeu d’échelle entrecroisé, de ce langage codifié.Comme l'a écrit l'architecte romain Vitruve dans son traité De architectura : 'aux temps anciens l'homme a vu dans la forêt un refuge où les arbres entrelacés, telles des colonnes, supportaient le toit-canopée.’ Ce ‘mythe de la cabane’ tend à démontrer que c'est avec ces branches et ces feuilles trouvées sur place que serait née la première architecture. Aussi pour ne pas saturer ce paysage urbain par une intervention en hauteur, nous avons pris l’option de puiser dans cette nature afin de créer un grand parc arboré. Et, dans son prolongement, une architecture mimétique qui reprend cet esthétique de la nature, qui permet de proposer à l’utilisateur une proximité affective avec ce lieu. Plutôt que de considérer ce couple parc-bâtiment comme des oppositions binaires, nous l’avons pensé en termes de conjonction plutôt que de disjonction. La relation lyrique mis en place nous conduit à une architecture de l’entre-espace, un champ de relation déclencheur d’émotion spatiale basée sur des valeurs symboliques… Eco bâtiment : Aujourd’hui on associe l’écologie à l’approche des scientifiques et des techniciens, à son poids et ses certitudes, en laissant la place aux moyens plus qu’à la finalité des actions. Souvent cette approche de spécialistes fait abstraction des conséquences systémiques. Notre démarche tente d’intégrer une approche H.Q.E. qui engage tous les sens et envisage le confort comme expérience essentielle dans le bâtiment, à une démarche low-tech prônant une sobriété constructive. Cela consiste à : une réduction et valorisation des terrassements, une construction modulaire et modulable, des matériaux à faible empreinte carbone, recyclés et recyclables, des parties d’ouvrages multi-usage (façade double-peau pour la gestion de l’éclairement et gaine de ventilation / ombrières comme protection contre l‘ensoleillement, les bruits météoriques, les intempéries mais aussi support de capteurs solaires bifaciales / végétations côtoyantes pour son atmosphère mais aussi pour la gestion du climat intérieur etc..) déplacer et replanter ailleurs dans le parc les arbres déplantés, etc. Programme : Pour préserver ‘le Parc’, vélos, voitures sont canalisés en périphérie du site. C’est une manière d’assurer cet espace tampon avec le trop-plein urbain. Les chemins nous mènent aux entrées et proposent une promenade autour et entre les bâtiments. Les patios offrent un havre de calme à l’abri des nuisances extérieures, un entre-deux habité, un refuge invitant à la pause, au rendez-vous.Le bâtiment est conçu comme un plan libre ; ainsi il n’est pas figé par un programme, il est le lieu potentiel des programmes. La constellation spatiale proposée regroupe les familles programmatiques par volume. La toiture est donnée à voir, raison pour laquelle elle habitée, elle est partie intégrante des aménagement extérieurs.